Créé sous l’impulsion du collectif United We Fest, le Baillarock Festival inaugurait sa toute première édition le mois dernier. Annoncée de longue date par le biais d’une communication inratable, la programmation mettait à l’honneur différents sous-genres du hardcore/punk/metal, par l’entremise de six groupes choisis avec goût (en tout cas à peu près conformes aux nôtres, on ne demande pas plus). On reviendra là-dessus plus en détail par la suite bien évidemment, mais il faut souligner en préambule le succès qu’a rencontré ce galop d’essai, avec une jauge complète, probablement due à l’éclectisme de l’affiche — qui a probablement eu pour contrecoup d’attirer des gens venus pour un ou deux concerts en particulier, si bien que la salle, à la différence du site dans son ensemble, ne sera hélas jamais vraiment remplie. Sur place, les présent.e.s auront eu affaire à une organisation bien huilée, que ce soit côté festivalier avec une gestion des flux bien pensée (à part peut-être sur le placement du stand de tickets boissons où se télescopaient ceux qui entraient sur le site et ceux qui sortaient de la salle du concert, mais c’est vraiment pour pinailler), pas mal de prévention, et des bars/stands de bouffe fournis localement suffisamment nombreux pour éviter d’attendre (même si on regrettera une pénurie de patates bien trop précoce) ; et côté groupes pour qui on croit savoir que le catering était trois étoiles, et qui remercieront chacun avec beaucoup d’insistance le conséquent crew de bénévoles qui auront été aux petits soins toute la journée. Avec un tel succès, l’équipe du festival a d’ores et déjà annoncé une deuxième édition en 2023, qui pourrait se tenir sur deux jours.
[Récit de concert] 06/04/2022 : The Guru Guru @ Cluricaume
Leurs passages sur scène étant réputés, on a pu faire l’expérience de la puissance de feu des belges à l’occasion de leur passage au Cluricaume. Il nous a bien fallu tout ce temps pour encaisser le show et vous en parler un peu (c’est faux on est juste d’énormes flemmards, ça devient indécent de débriefer des concerts après quasiment deux mois). Entre cette date et celle quelques jours auparavant de Johnnie Carwash, le pub irlandais ressuscitait en ce début de mois d’avril l’esprit du Relax, où ces groupes auraient eu toute leur place. On espère qu’Agama, qui se charge de la programmation du Cluricaume, continuera à proposer ce genre d’esthétiques, et des groupes issus de ces labels.
[Récit de concert] 02/04/2022 : Johnnie Carwash @ Cluricaume
Depuis la reprise des concerts, le Cluricaume est hélas le seul café-concert de la Trinité rock de la Place du Marché à voir rallumé la sono. Le Relax Bar n’existe plus (inutile de revenir là-dessus), et le Zinc — ou plutôt les asso’ qui y organisaient des lives — reste désespérément silencieux. Le pub irlandais met le paquet pour combler le manque avec une programmation régulière qui est à saluer. Toujours pas à l’aise à l’idée de nous enfermer avec une arrière-salle pleine de gens sans masques, on a fait l’impasse sur pas mal de dates là-bas, mais on n’a pas pu résister à la venue de ce trio lyonnais.
[Récit de concert] 31/03/2022 : MNNQNS + Park @ Confort Moderne
Initialement prévue dans la grande salle de concerts du Confort Moderne, c’est finalement dans le club à la jauge plus réduite qu’on retrouvera l’affiche du soir, qui sera d’ailleurs lui-même loin du sold-out. Peu à peu réduite, pas toujours à la hauteur de ce qu’on pourrait attendre dans une salle de cette taille : la programmation « rock » de la SMAC de Poitiers (et plus précisément ses dérivés punk/noise/metal etc.) semble être en voie de désintéresser le public auquel elle s’adresse. Dommage pour ces deux groupes invités qui auraient mérité plus d’attention, ainsi que pour le concert du one-man-band industriel Author & Punisher prévu le 9 avril et finalement annulé.
[Récit de concert] 09/10/2021 : Litige + Pogy Et Les Kéfars + Alvilda @ Café Pompier
Alors que le rythme de croisière des concerts n’est pas encore tout à fait revenu — et vu le nombre de lieux fermés depuis la pandémie (Void, Etincelle, Espace El Doggo, rien que dans notre zone) reviendra-t-il un jour? — on prenait une fois de plus la route direction, après Paris et Tours, Bordeaux. L’occasion pour nous de découvrir un nouveau lieu de la capitale girondine : le Café Pompier. Située sur une superbe place dominée par l’Abbatiale Sainte-Croix, la salle se trouve en réalité au sein de l’école des Beaux-Arts. Les locaux nous avait décrit le public habituel du lieu en des termes peu amènes dont on peut retrouver l’essentiel dans le 2e couplet du titre « Gala Brute » d’Astaffort Mods, mais on retrouvera finalement la salle remplie à ras-bord (soit une grosse centaine de personnes) par la faune en cuir qu’on pouvait jadis croiser au Void. Assez parlé du contexte, rentrons dans le vif du sujet de cette soirée qui rassemblait sur scène, c’est assez rare pour être salué, 8 meufs pour 3 mecs.
[Récit de concert] 30/07/2021 : Pærish + Mascara @ Trabendo x Supersonic
Après plus d’un an de sevrage de concerts contraint, et avec toujours la nécessité de continuer à rester prudent vis-à-vis de l’épidémie, l’été du Trabendo a de quoi faire rêver. En extérieur sur une belle terrasse et sur présentation du pass sanitaire histoire d’être à peu près safe de ce côté là, la salle parisienne accueille durant les deux mois de vacances la belle programmation concoctée par le Supersonic, autre établissement de bon goût de la Capitale. Avec autour de 40 (quarante) dates privilégiant la scène indé hexagonale ou limitrophe, avec une accointance certaine pour le garage actuel (Johnny Mafia, Dye Crap, The Huile, SIZ, Stuffed Foxes, Wild Fox…), mais aussi le meilleur groupe français de weird post-punk (Unschooling), un peu de darkwave (Blind Delon), et des trucs un peu plus gras (Doodseskader, Brusque, Witchfinder, Domadora), il était évident qu’à défaut de pouvoir planter la tente dans le parc de la Villette pour tout voir, on allait bien se laisser tenter par une de ces affiches. C’est donc sur celle réunissant ces deux pointures de l’alt-rock 90’s que nous succombions finalement. Marchant sur les traces de ces deux champions, on se présentait au Trabendo en zappant un peu les précautions liées à la rédaction ultérieure d’un compte-rendu. Le live-report ci-dessous relatant donc une soirée combinant open bar sur l’apéro et pas de prise de notes, on vous demandera d’être indulgent sur le manque de détails, les approximations et autres authentiques fake news. Calmos c’est la reprise.
[Chroniques en vrac] Dye Crap – Dye Crap / Colision – Lost Ghosts Vol.1 / Arno De Céa & The Clockwork Wizards – Rétro Futurisme Vol.2
L’été pointant le bout de son nez, on vous présente pour cette nouvelle fournée de chroniques trois sorties à l’atmosphère globalement nettement plus chaude que celles qu’on a évoquées ces derniers mois. La ligne éditoriale est pour sa part toujours aussi erratique, les trois disques n’ayant une fois de plus rien à voir les uns avec les autres, mais on peut vous assurer qu’on les aime tout pareil et qu’on a mis autant de coeur pour chacun afin de vous en dire quelques mots.